Mayotte : Encore !!!
Après trois ans sans repasser par Mayotte, c’est avec excitation, que cette année, j’ai pu y remettre les pieds. Suite à l’invitation de mon ami José, ferrailleur de son état, j’ai vite trouvé un créneau et réservé un billet. Je pêche si peu en ce moment que ce trip mahorais s’annonçait comme une salvatrice bouffée de pêche !
Arrivé un mercredi et reparti le jeudi suivant, j’ai pu faire une demi-douzaine de journées sur l’eau et profité du site pour tâter différentes techniques.
Au programme : traîne, jig, popper et pêche dans les grands fonds ! Idéal pour se remettre dans le bain !
Mercredi midi, après un vol sans histoire et un tour de barge, je retrouve José à Mamoudzou. Fidèle à lui-même, il est au taquet et très vite on se retrouve à préparer la sortie du lendemain. Glace, carburant, bouffe, matos et toute la logistique pour tenir deux jours en mer. On passera une nuit sur l’eau pour gagner du temps de pêche.
Jeudi matin, après une bonne navigation, le courant est un peu fort pour attaquer de suite le creux, mieux vaut patienter, compte tenu des profondeurs dans lesquelles on cherche les vivaneaux trop de jus devient vite pénible.
Du coup on se cale un coup de traine, une paire d’heure et quelques poissons nous mettent en jambes. Les premiers du séjour ! Quelques barracudas et un wahoo se font les dents sur les poissons nageurs !
Une fois le courant calmé, arrive le temps de sortir les treuils et de se mettre en place pour le creux.
La pêche est moins fun qu’à la canne, le treuil c’est tout sauf fin (quoique !) mais la pêche reste la pêche et chercher ces poissons dans des fonds compris entre 200 et 300m nécessite de se donner certains moyens ! Une fois au fond, on sent les touche et on gère la ligne à la main, il y a un contact avec les poissons.
Mes cinq premières coulées sont catastrophiques ! Pas un poisson, José quant à lui les remonte les uns après les autres ! Les gros poissons rouges du fond des mers s’invitent à bord !
Enfin ça se débloque de mon côté et les choses se mettent en place. Des petits puis des plus gros, le rythme et soutenu, chaque filage rapporte du poisson. Nous pêchons ainsi jusqu’à la tombée de la nuit. Nos lignes avec flash se font dézinguer par les requins dès l’arrivée de l’obscurité.
José nous sort un bestiau énorme ! Une vingtaine de kilo, je n’en ai jamais vu d’aussi gros ! Magnifique !!!
Mon dernier coup de ligne, avant que Mr shark ne casse tout me rapporte un fabuleux doublé, un gros Rubis et une carpe rouge !!!! Si certains en ont déjà touchés dans ces profondeurs, je suis preneur de toute info !
Une sacrée surprise pour finir la journée !!!
Puis vint la nuit, un grand moment , le Cotten en guise de duvet , des baleines soufflant pas loin et une grosse dose de fatigue… Du domaine de l’épique ou du clodo des mers c’est selon…. Un casse-croûte, « au lit » et dodo autant que faire se peut…
Debout avant le soleil, on se met en place doucement, j’essaye rapidement quelques lancers au leurre souple près du mouillage. Une casse (pas réveillé !) et un petit mérou pour un total de 5 lancers à l’arrache avant de filer sur les points à vivaneaux ! Il est des journées qui commencent bien !
Les premières dérives commencent et les poissons répondent bien. On grignote des biscuits et c’est parti, comme la veille, on s’y recolle. Moment coupé de la réalité où ça pêche, quelques blancs puis ça repart. Les heures s’écoulent ainsi, les touches s’espacent, la chaleur monte. José aperçoit un thon, ça me file un coup de fouet, je file un hameçon avec un morceau de bonite !
Nous avons pêché un petit secteur, et des thons ont fini par monter dans notre sillage récupérant les appâts quand on en change. Jojo se poile, mais bon je tente ma chance, moins d’une minute après ça prend et se décroche… Je réitère la chose mais plus rien ! Qu’importe à présent la red decompressor (merci A Guenec) est à poste ! Advienne que pourra ! Et ça marche, une demi-heure plus tard, le frein se fait entendre. Un bon coup de stress, de chaud et 25 min à me faire secouer l’animal est batailleur à souhait ! Un thon jaune finit dans mes bras. Bien sport avec cette canne en 50 lbs !
Ravi et fatigué !!!
Motivés comme jamais on recommence la manœuvre mais cette fois en utilisant les cannes de traine, trois départs et deux poissons au sec nous récompensent ! Plus petit que le premier mais dix kilo par poissons, moi j’ai la banane ! Jojo un peu moins, le dernier, plus gros nous a fait la nique !
On a bien bossé le poisson était présent l’heure du retour est proche, l’euphorie est retombée et la fatigue commence à poindre… Ainsi nous remballons avant de faire route. Un début de trip en forme d’immersion, avec un paquet de poissons au bout des lignes, une seules envie dormir (pour être franc !) et y retourner !!!!!!!!!!!!!!!